dimanche 27 décembre 2015

 
Petite fille oubliée.

Elle s'appelait Charlotte ,Joséphine et Marie,
Trois prénoms inscrits sur un registre
par un petit employé de mairie
indifférent , fonctionnaire sinistre.
Elle s'appelait Charlotte ,
elle s'appelait Joséphine et Marie,
écrasée sous les bottes ,
des vices de la vie .
Petite fille abandonnée ,
au fond de vieilles archives,
ton âme a peine ébauchée
enfin libre,ultime tentative.
Petite fille rejetée , oubliée
de dieux de pacotille ,
d'un monde désenchanté
indifférent a  tes yeux qui babillent .
Je t'ai fais renaître , petite sentinelle
a présent tout auprès du ciel ,
pour t'imaginer, ce soir,
tes petits bras tendus vers moi,
au fond de tes yeux le désespoir ,
d'une question sans réponse ... Pourquoi  ?

I.M. Charlotte ,Joséphine,Marie  J.    1827-1828

vendredi 4 décembre 2015

IDEES NOIRES 2

Une femme oubliée 

Assise sur un banc de pierre,
sous un arbre décharné par l'hiver,
une femme vêtue de noir,
regarde le monde sans le voir.
Sa vie qui s'est échappée,
enfuie au  vent des souvenirs,
entre les doigts des regrets,
déchirés de lambeaux d'avenir .
Trop de moments ratés ,
de rêves perdus , abandonnés ,
trop de mensonges ,de trahisons
d'espoirs déçus et d'abandons .
Seule dans cette cité de pierre grise
où personne ne lui tend les bras,  
elle a finalement lâché prise
dans l'aube froide qu'elle ne voit pas.

vendredi 16 octobre 2015

TROP TARD

J'ai besoin de te voir,
mais je ne le dis pas .
Seul dans mon désespoir,
je ne tend pas les bras .
Qu'enfin vienne la nuit ,
que défilent les heures,
terré dans mon  abri
je cache mon malheur .
Des brumes d'espérance
recouvrent mon regard,
ton corps qui vit et danse
il est déjà trop tard.
Du fond de la vallée
montent les soldats
dans ton refuge,isolée
tu ne les vois pas .
La meute est passée
emplie de haine et de rage,
des pleurs sur ton visage,
éteint ton souffle trop léger.
Tout en haut du ciel,
libérée,s'ouvrent tes ailes,
visage levé vers toi,
je ne tend pas les bras .

samedi 26 septembre 2015


MELANCOLIE

Des cris d'enfants
qui percent le coeur,
morsures du temps,
course folle des heures.
Vertige des moments ratés,
tentatives désespérées
 de retours en arrière
de briser les barrières.
Fermer son regard
a ces ciels blafards ,
d'avenirs stériles,
hantés d'âmes séniles .
Et pourtant je le sais
au bout du temps
celui qui m'est compté
viendra ce moment.
où la silhouette sombre,
inéluctable présence,
soleil noir jetant ses ombres,
aura raison de mes espérances .

mardi 4 août 2015

 Blessure du temps

Un visage d'ange
sur un oreiller tout blanc
et derrière une frange,
un regard d'enfant .
le soir,la nuit,elle et moi
seuls dans la chambre,
de cet hôpital si froid
où brillent ses yeux d'ambre.
Ma main sur son front
si chaud , brulant .
Mes lèvres sur sa bouche
si fraîche pourtant .
Ma main sur le drap,
effleure sa poitrine ,
son regard me devine,
sourit de  mon émoi .
Son coeur qui palpite 
trop fort , trop vite .
Le temps qui passe
m'oblige a partir
a  laisser la place,
promettre de revenir.
L'air frais du dehors
les étoiles au ciel ,serein
je ne le sais pas encore
il n'y aura pas de lendemain.

dimanche 5 juillet 2015

    Soleils de chimères


     Quel est ce soleil aveuglant
     déchirant mes souvenirs ?
     Quel est ce visage devant,
     envie désespérée de s'enfuir.
     Ces cauchemars  sans trêve,
     visages hideux , gravés
     au fer rouge des fièvres ,
     de l'enfance terrorisée.
     Des chimères échevelées,
     surgissent des masques de bois,
     regards agrandis de frayeur,
     et désignent du doigt
     l'enfant englué dans ses peurs.

 

dimanche 21 juin 2015

 LA NUIT 

Avant que la nuit,
la dernière ,
ne recouvre ma vie
d'un voile de poussière.
Je veux encore une fois
ouvrir la fenêtre
de son regard,
goûter a l'émoi
qui pénètre
son âme qui s'égare.
Avant que cette nuit
celant mes paupières
n'étouffe le cri
d'une ultime prière.
Je veux encore une fois
avec elle a mon bras
voir un soleil se coucher
parcourir avec elle
la douceur d'une nuit d'été,
lui dire qu'elle est belle
et la voir sourire
sur mon épaule sa tête
et mon envie de lui dire
ces mots un peu bêtes
......... je t'aime

mercredi 22 avril 2015

La vieille dame 

Le musicien sur son tabouret chantait
de vieux tubes des années passées,
La vieille dame est entré  dans le bar
avec son petit chien blanc et noir.

Des rides sur son visage,
marques des épreuves passées,
cicatrices de l'âge ,
de beaux bijoux a ses poignets,

Elle s'est assise prés du comptoir
a commandé une boisson 
Le musicien sur sa guitare
jouait,d'anciennes chansons .

La serveuse a apporté a boire
pour le petit chien blanc et noir
le musicien regardait le port et chantait ,
cette mélodie que je reconnaissais

Elle s'est levée pour  déposer
quelques pièces pour le guitariste,
qui chantait cet air un peu triste
chanson d'avant que je fredonnais
Take a walk on the wild side ,

Elle est partie le long du quai
appuyée sur sa canne,en boitant ,
son petit chien noir et blanc
trottinant a ses cotés,

Le musicien prés du comptoir
a posé sa guitare,et pris un verre,
Il restait dans l'air tiède du soir
quelques notes légères
de Take a walk on the wild side , 

La londe ,mardi 23,8,2011

dimanche 19 avril 2015

Croire

Une rencontre , y croire encore ,
envies d'avenir ,de nouveaux ports,
de regards croisés ,de futurs.
Vouloir sauter les murs
des interdits ,des convenances .
Sentir son coeur battre plus vite ,
s'étourdir de nouvelles chances,
s'emplir d'un sang neuf , qui palpite.
Oublier la raison ,
camarde qui dit non,
dire oui  a une folie qui passe
du raisonnable faire l'impasse,
aller au rendez vous
d'un rêve un peu fou,
oublier les quolibets
les sarcasmes sur l'âge
et pouvoir enfin contempler,
la lumière d'un nouveau visage .


vendredi 20 mars 2015

 Dix huit ans



Dix huit ans ,l'âge de naître
a la vie , a l'amour.
Dix huit ans , l'âge de paraître,
et se taire pour toujours.
Ses rêves d'enfant
l'accompagnent encore ,
pour quelques pas,un moment
avant de disparaître au dehors.
elle s'avance parmi ces visages ,
voit elle les funestes présages?
Dix huit ans l'âge de dire oui,
le veut elle vraiment,
vierge que l'on sacrifie
prés de l'autel des faux serments.
Dix huit ans ,l'âge de faire des enfants
années après années
morts ou vivants,
arrachant a chaque heure
un peu de souffle a son coeur.
Dix huit ans l'âge de comprendre
comme un dernier réconfort
qu'elle n'a plus rien a attendre,
que de naître a la mort.

I.M. Phanie B.B. 1802-1844

jeudi 19 mars 2015

Une lettre oubliée

une lettre oubliée
au fond d'un tiroir.
Souvenirs froissés
qui reviennent en mémoire,
images perdues a jamais
d'illusions , de regrets.
Un quai de gare
une ville du nord,
une fille ,un regard
un désir qui mord.
Une route ,il fait nuit
les arbres qui défilent
sur les vitres la pluie ,
elle me regarde,me sourie
La mer du nord , tout est gris
une ville abandonnée , c'est l'hiver
Un hôtel désert ,le bruit de la mer
dans ses bras, on ne dit rien
il fait chaud , je suis bien .

Regrets

une voiture devant l'océan
une femme dans un manteau rouge.
Le regard perdu tout grand
en elle plus r
ien ne bouge .
Coffret des souvenirs
serrures rouillées.
Ciel sans avenir
de mémoires scellées.
Dans sa tête
blessée,la tempête
des jours passés ,
heures manquées ,
leitmotiv des regrets
qui tournent en rond
attirent son âme au fond.
La pluie sur les vitres
des larmes dans ses yeux
la fin du jeu ,
d'une histoire sans titre
Son esprit abandonné
dans le désert des passés,
dérisoire Antinéa
d'un royaume égaré
qui glisse entre ses bras.

Sur la Terre

 

Derrière le muret détruit
comme un serpent d'argent et de gris
le fleuve s'étire , paresseux
sous la caresse des derniers feux.
Le chat est sur sa pierre
Un chien aboie au loin
un léger souffle caresse la terre
tout est calme et serein.
Le crépuscule comme une avant-garde
prépare la douce invasion de la nuit
pendant que le soleil la-bas darde
ses derniers rayons de métal bruni,