vendredi 20 mars 2015

 Dix huit ans



Dix huit ans ,l'âge de naître
a la vie , a l'amour.
Dix huit ans , l'âge de paraître,
et se taire pour toujours.
Ses rêves d'enfant
l'accompagnent encore ,
pour quelques pas,un moment
avant de disparaître au dehors.
elle s'avance parmi ces visages ,
voit elle les funestes présages?
Dix huit ans l'âge de dire oui,
le veut elle vraiment,
vierge que l'on sacrifie
prés de l'autel des faux serments.
Dix huit ans ,l'âge de faire des enfants
années après années
morts ou vivants,
arrachant a chaque heure
un peu de souffle a son coeur.
Dix huit ans l'âge de comprendre
comme un dernier réconfort
qu'elle n'a plus rien a attendre,
que de naître a la mort.

I.M. Phanie B.B. 1802-1844

jeudi 19 mars 2015

Une lettre oubliée

une lettre oubliée
au fond d'un tiroir.
Souvenirs froissés
qui reviennent en mémoire,
images perdues a jamais
d'illusions , de regrets.
Un quai de gare
une ville du nord,
une fille ,un regard
un désir qui mord.
Une route ,il fait nuit
les arbres qui défilent
sur les vitres la pluie ,
elle me regarde,me sourie
La mer du nord , tout est gris
une ville abandonnée , c'est l'hiver
Un hôtel désert ,le bruit de la mer
dans ses bras, on ne dit rien
il fait chaud , je suis bien .

Regrets

une voiture devant l'océan
une femme dans un manteau rouge.
Le regard perdu tout grand
en elle plus r
ien ne bouge .
Coffret des souvenirs
serrures rouillées.
Ciel sans avenir
de mémoires scellées.
Dans sa tête
blessée,la tempête
des jours passés ,
heures manquées ,
leitmotiv des regrets
qui tournent en rond
attirent son âme au fond.
La pluie sur les vitres
des larmes dans ses yeux
la fin du jeu ,
d'une histoire sans titre
Son esprit abandonné
dans le désert des passés,
dérisoire Antinéa
d'un royaume égaré
qui glisse entre ses bras.

Sur la Terre

 

Derrière le muret détruit
comme un serpent d'argent et de gris
le fleuve s'étire , paresseux
sous la caresse des derniers feux.
Le chat est sur sa pierre
Un chien aboie au loin
un léger souffle caresse la terre
tout est calme et serein.
Le crépuscule comme une avant-garde
prépare la douce invasion de la nuit
pendant que le soleil la-bas darde
ses derniers rayons de métal bruni,